Du Sri Lanka pays de cœur à la découverte de l’Inde multicolore

 

Pour terminer notre périple au Sri Lanka, dont nous sommes tombés éperdument amoureux, nous nous dirigeons vers le sud de l’Ile à Udawalawe. Lors d’un safari, un peu trop touristique à notre goût, nous avons visité l’un des 26 parcs nationaux du pays. Avec des yeux d’enfants, nous avons admiré des animaux sauvages et plus particulièrement des éléphants.

Après plus d’un mois au Sri Lanka, l’une des villes qui nous a le plus marqués est définitivement Anuradhapura. Nous décidons donc d’y retourner pour une cure Ayurvédique de 15 jours pour découvrir cette médecine et nous offrir un temps de pause. Nous retraversons donc l’île à bord de notre transport favori, le train. Encore de belles rencontres, notamment d’une famille, avec laquelle les rires, les discussions, les échanges de nourriture et bien sûr les photos nous ravissent. Petit bémol à ce voyage, empressé par des prises de vues à l’extérieur du train, je glisse et tombe de toute ma hauteur du marche pied sur le quai. Fracassant mon objectif favori, je me blesse aux côtes et aux mains. Plus de peur que de mal. Et cela tombe bien (c’est le cas de le dire) car j’allais pouvoir me faire chouchouter lors de notre cure. Nous arrivons chez Adhitya, la chambre est luxueuse et le médecin fondateur vient nous ausculter d’une manière bien singulière. En effet, il prend le pouls, palpe les différents doigts et donne tout à coup un diagnostic d’une précision incroyable. L’emploi du temps est bien rempli : réveillés à 6h du matin avec une soupe à l’ail, puis après un succulent petit-déjeuner, les soins commencent et se poursuivent toute la journée. Kassun et Gayan, me dispensent des massages à 4 mains et au fil du temps deviennent de véritables amis. Bref, un bonheur de se faire choyer.  Nous y célébrons l’anniversaire des 3 ans du centre durant lequel nous assistons à un cérémonial traditionnel de moines bouddhistes. Nous y passons également les fêtes de fin d’année avec la conscience du privilège qui nous est offert de vivre ces moments uniques. Puis nous quittons ce cocon pour regagner Colombo la capitale et prendre un avion à destination de l’Inde.

Nous transitons par Chennai, anciennement Madras, capitale du Tamil Nadu bordant le golf du Bengal, une grande région du sud de l’Inde. Grand contraste avec le Sri Lanka. Nous sommes étourdis par le vacarme des klaxons, la densité de la population, les vaches « sacrées » errant au milieu des voitures, des scooters, des tuk-tuks, des piétons. Changement de décor violant, nous sommes bien en Inde avec une petite pointe de nostalgie pour le Sri Lanka. Ici les regards sont plus fermés, beaucoup moins de sourires au premier abord et un stress plus apparent. Nous sommes par contre subjugués par les couleurs très chatoyantes des saris que portent la majorité des femmes avec une grande élégance. La nourriture y est variée, savoureuse, colorée, épicée avec délicatesse et intensité.

Synchronicité, le 6 janvier, jour du Noël Arménien, nous découvrons, surpris, l’existence d’une église Arménienne datant de 1771 au centre de la ville. Nous nous y rendons avec curiosité et faisons la rencontre de plusieurs familles arméniennes venant du Liban, de la Martinique et d’autres vivant en Inde. Nous sommes accueillis chaleureusement comme faisant partie de la famille, il y a même une journaliste immortalisant l’évènement. Incroyable de savoir que les arméniens participaient aux grandes caravanes commerciales qui traversaient l’Inde bien avant l’arrivée des Portugais et des Anglais.

Nous prenons à nouveau le train pour nous rendre à Auroville (proche de Pondichéry) qui m’a toujours intéressée par sa cité expérimentale, qui date de plus de 50 ans, initiée par la Mère (Mira Alfassa, une française). Elle avait défini ce projet ainsi : « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités ». Actuellement y cohabitent 3500 personnes issues de 59 nationalités pour un projet expérimental et supporté par l’UNESCO. Au centre de la ville, nous avons visité le Matrimandir, un édifice qui est selon la Mère l’Âme d’Auroville et qu’elle a fait ériger en l’honneur de Sri Aurobindo, ancien révolutionnaire, philosophe, Poète et maître spirituel. Impressionnant de perfection architecturale, où tout est juste, des matériaux à la lumière du soleil qui traverse de part en part la structure et fend au passage le plus gros globe de cristal au monde de 70 cm de diamètre. Cependant, l’actuel gouvernement indien, d’extrême droite, vient y semer la zizanie, en divisant sa population à l’image de ce qui se passe dans le Monde. Nous y sentons des tensions palpables… Nous y faisons aussi une belle rencontre avec Isabelle, présentée par mon ami Jean-François Noubel, et qui nous aidera à décrypter la complexité indienne mais aussi à passer des moments joyeux. Elle travaille bénévolement aux « Laboratoires Senteurs », herboristerie, huiles essentiels, parfumerie, faisant partie de l’Ashram de Mère.

Nous avons aussi eu la chance d’arriver pendant les festivités de Pongal, qui durent 4 jours et qui célèbrent les moissons. Chaque entrée de maison est décorée par des « Kolams » sorte de mandala fait avec de la poudre de riz colorée. Le lendemain on vénère les vaches, on les lave, on les pare avec de la poudre vermillon, des guirlandes et on les nourrit. Puis vient le temps de la parade, où les vaches décorées sont lâchées dans les rues sans trop de ménagement. La légende dit que le bétail accepta d’aider l’homme à labourer les champs, à la seule condition d’être fêté et honoré une fois par an. « Honoré » ne veut pas toujours dire être bien traité, car selon moi les habitants n’ont pas toujours conscience de la nécessité du bien-être animal.

En nous perdant au hasard des routes et chemins, nous avons encore une fois la chance de tomber sur une fête très typique. Les villageois et le Brahman nous invitent à nous joindre à leur festivité, nous offrant des fleurs et de la nourriture. Ils sont honorés que nous puissions prendre des photos en témoignage de leur tradition. La vie culturelle est très riche, que ce soit par sa musique, par les danses dont celle du Bharata natyam par Raghunath Manet qui nous a régalé, mais aussi par les temples hindous toujours très colorés avec des personnages représentant les différentes divinités.

Déjà un mois en Inde, le temps d’un battement de cil, la limite de notre visa et le temps pour nous de nous rendre à Bangkok, puis aux Philippines et pour revenir dans le nord de l’Inde pour la fête des couleurs, Holy… sujet du prochain article.

En ce dernier jour de janvier, il est encore temps pour moi de vous souhaiter une belle année de bonheur, de joie et d’Amour.

Je vous embrasse !

7 Commentaire

  1. Isabelle Pacaud 31 janvier 2023 à 17 h 44 min- Répondre

    Magnifique, photos tellement pleine d’humanité, à ton image.

  2. Christian Cordier 31 janvier 2023 à 18 h 28 min- Répondre

    Beau partage, Merci, et belle aventure et ouverture de vie pour vous. Bonne continuation, dans l’attente du nouveau récit de voyage… je vous embrasse

    • Hamzaoui 1 février 2023 à 10 h 41 min- Répondre

      Les couleurs de la vie, les sourires de la vie et l élan de la joie se ressent dans chaque photo ,un baume pour le cœur merci .habi.

  3. Galmot 1 février 2023 à 0 h 53 min- Répondre

    Bonsoir Georges, c est la première fois que je visite ton blog, les photos sont magnifiques, je te retrouve bien dans tes textes. Merci de ce que tu me donnes encore.

  4. Pazoumian 1 février 2023 à 6 h 21 min- Répondre

    Superbe. Vive l aventure. On continue avec vous.

  5. eric 5 février 2023 à 16 h 18 min- Répondre

    Querido Georges, Merci pour ces regards colorés et si profonds…

  6. Véronique 13 février 2023 à 22 h 30 min- Répondre

    Magnifiques couleurs et tous ces sourires !
    Toujours un plaisir de vous suivre

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